Toxic love - L'intégrale by M.J. Swan

Toxic love - L'intégrale by M.J. Swan

Auteur:M.J. Swan [Swan, M.J.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance contemporaine, New Adult
Éditeur: Harlequin
Publié: 2018-02-20T23:00:00+00:00


Chapitre 20

J’avais passé trois jours enfermée dans la chambre d’Ezio après la scène qui s’était déroulée dans l’appartement des garçons. Je ne savais pas si j’avais fait ça parce que je le voulais vraiment, ou si c’était juste parce que je ne savais plus quoi faire pour me sortir de cette situation. À vrai dire, le résultat était le même, j’avais agi par désespoir. Ezio avait interdit à tout le monde de venir me voir. Seul Lorenzo était autorisé à entrer dans la chambre. Durant ces trois jours, j’avais beaucoup pleuré et beaucoup dormi. Ezio avait été extrêmement patient avec moi, et plus protecteur et attentionné que jamais. Sa présence, son odeur, ses paroles me réconfortaient et m’aidaient à reprendre pied. Il était le seul à pouvoir me sortir de la bulle dans laquelle j’avais fini par m’enfermer.

Lorenzo avait prévenu mon oncle de mon état dépressif et lui avait dit que je resterais à l’appart’ le temps de me remettre. Je ne risquais rien ici et surtout, j’avais un médecin pour veiller sur moi. Je ne savais pas comment avait réagi Clay et ça m’était complètement égal. Mon amour-propre n’avait jamais été aussi bas, et mon moral non plus. La première fois que j’avais essayé de me suicider, en prenant des cachets, les choses étaient totalement différentes. C’était un appel au secours d’ado stupide qui ne savait pas qui elle était. C’était le jour où ma mère m’avait annoncé que Xavier n’était pas mon vrai père. J’avais quinze ans et je ne savais plus où j’en étais. Ce que j’avais fait avec l’arme d’Ezio, en revanche… Je ne savais toujours pas si j’aurais été capable d’appuyer sur la détente ou si ça avait été un autre appel au secours. Quoi qu’il en soit, depuis, Ezio cachait son arme : il ne la laissait plus visible dans son holster sur sa chaise de bureau. Je m’étais excusée plusieurs fois d’avoir pris son flingue, et il m’avait rassurée en me disant qu’il ne m’en voulait pas. Je lui avais fait beaucoup de mal. Chaque fois que je repensais à la peine que je lui avais infligée alors qu’il ne le méritait pas, je me mettais à pleurer. C’était un cercle vicieux.

Au bout d’une semaine, je finis par sortir de mon état dépressif. Je m’excusai auprès de tout le monde et leur dis que je m’en voulais terriblement de leur avoir fait ça. Par chance, personne ne m’en voulait, pas même mon oncle. Après avoir longuement discuté, nous convînmes d’un marché : je me faisais tatouer ce que je voulais sur le poignet pourvu que ça cache la marque, et Ezio et moi devions être discrets sur notre relation. En dehors de notre cercle, personne ne devait être au courant, pas même mon cousin. Clay m’avait expliqué tout ce que ça pouvait entraîner, et j’avais accepté ses conditions. Tant qu’il ne faisait pas tout pour me séparer d’Ezio, ça me convenait.

Trois semaines étaient passées et la fête que j’avais prévu de faire autour de la piscine s’était transformée en une journée entre amis.



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